Congrès
de la FNAREN (Fédération Nationale des
Associations des Rééducateurs de l'Education
Nationale
Saint Etienne le
18/06/09
Intervention
de la CGT Educ’Action
Le
ministère de l’éducation nationale a
montré
particulièrement cette année le peu
d’intérêt qu’il porte aux
maîtres
spécialisés.
Pour lui le
recours aux RASED a montré ses limites.
Il en veut pour
preuve les 15% d’élèves qui quittent
l’école primaire en ayant de graves
lacunes en lecture, écriture et mathématiques.
L’activité
menée
par les enseignants des RASED seraient trop
éloignée des projets d’école
et le
fait d’organiser le soutien en dehors de la classe
perturberait l’apprentissage
des enseignements fondamentaux.
Fort de ces
remarques les solutions apportées sont
« de nouveaux service » comme
en parle le ministre : le soutien en dehors des heures
ordinaires de
classe, dispensé par des maîtres non
spécialisés et les stages de remise à
niveau se déroulant pendant les vacances,
organisés eux aussi par les maîtres
ordinaires…
Selon le
ministère les maîtres
spécialisés des RASED doivent concentrer leurs
efforts
sur les élèves ayant des difficultés
comportementales et psychologiques.
A la
rentrée
2009 ce sont bien 3000 postes qui sont retirés aux
RASED : 1500
sédentarisés sur 1 ou 2 écoles, 15000
remis en poste devant une classe
ordinaire.
La
CGT
Educ’Action est complètement opposée
à cette politique du traitement de la
difficulté scolaire.
- Les
missions des
maître spécialisés ne se
résument pas au seul traitement de la difficulté
scolaire.
- Le
travail de
prévention est gommé dans les missions
attribuées aux maîtres surnuméraires.
- Pour
nous les
actions de prévention et de remédiation doivent
être menées par des personnels
formés et se dérouler durant le temps scolaire
ordinaire.
- Il
est bien
entendu que les séances ont pour objectif
d’améliorer les apprentissages
fondamentaux et non pas de les perturber…
- Grâce
aux
nouveaux services proposés les élèves
qui ont le plus de difficultés se
retrouvent avec les journées de classe les plus
longues !
- Ce
sont aussi
les mêmes élèves à qui on va
proposer de revenir à l’école pendant
les vacances !
- Dans
les écoles
situées en ZEP, les enseignants se retrouvent les conditions
de travail les
plus difficiles : ils ont généralement
plus d’élèves, car de nombreux
postes sont supprimés, et ces élèves
ont besoin de plus d’aide car ils sont
issus d’un milieu social défavorisé.
Pour
la CGT
Educ’Action les rééducateurs ont une
place indispensable dans le dispositif de
traitement et de prévention de la difficulté
scolaire.
- Nous
croyons en
l’action des RASED et pas seulement en zone rurale.
- Tous
les réseaux
doivent être complets et pour cela des postes doivent
être créés.
- Toutes
les
formes de la difficulté scolaire doivent pouvoir
être efficacement traitées et
l’échec scolaire combattu.
Après
ses
quelques remarques la question nous est posée des actions
qui sont à mener pour
combattre cette politique.
Pour
réduire la
grande difficulté scolaire
rééducateurs et syndicats luttent ensemble contre
les inégalités sociales.
Concrètement
nous avons tout au long de l’année dans nos
différentes publications fait
savoir que nous étions contre la disparition
programmée des RASED prévisibles
dès les premières discussions autours de la
suppression du samedi matin.
- Nous
avons
relayé la pétition « Sauvons
les RASED ».
- Nous
avons
organisé différentes journées de
grèves.
- Notre
confédération
a organisé une journée interprofessionnelle sur
la difficulté scolaire, les
inégalités scolaires et sociales.
- Le
gouvernement
et le patronat mettent en place un vaste remodelage social qui tourne
le dos au
besoin d’élévation
général du niveau
d’éducation et de qualification.
- La
CGT rejette
tout déterminisme social :tous les enfant sont
capables.
- La
réussite
scolaire de chaque jeune est possible encore faut-il que les conditions
sociales ne soient plus un obstacle pour aucun d’entre eux.
Lors de cette
journée les différents intervenants ont
montré comment faire vivre ces
convictions.
Enfin, sous
votre impulsion, nous avons participé et
aidé à l’organisation du rassemblement
du 17 mai à Paris.
- Nous
nous
engageons à maintenir nos actions pour la défense
des RASED.
- Nous
continuerons à faire signer des pétitions,
à informer, à essayer de mobiliser
tous les collègues.
- Les
enfants sont
les premiers touchés par les réformes mais tous
les enseignants le sont aussi
au travers de leurs conditions de travail qui se
détériorent.
Dans
ce combat
les parents d’élèves doivent eux aussi
être partie prenante, c’est un message
que nous ferons passer aux syndiqués CGT parents
d’élèves des différents
secteurs professionnels.
Nous agirons
aussi en fonction de vos demandes.
Il nous faut
augmenter la pression si nous voulons faire reculer ce gouvernement de
choc.
Aussi
le plus
rapidement possible, la CGT Educ’Action va proposer aux
autres organisations
syndicales de montrer fortement notre mécontentement et
notre colère en
déposant de façon très officielle une
journée de grève le jour même de la
rentrée.
Il ne faut pas
que notre ministre actuel ou futur, puisse dire
« Tout va bien, la rentrée
s’est déroulée dans de bonnes
conditions, les enseignants ont compris nos
réformes. »
L’enjeu
est
majeur, il nous faut inverser la vapeur afin que survive notre service
public
d’éducation.
Nous
voulons
porter au plus niveau nos revendications afin de construire avec
l’ensemble des
parties concernées l’école que nous
voulons qui permet la réussite du plus
grand nombre.