Ayant comme
seule boussole la protection des intérêts des marchés financiers,
Macron n’hésite pas à brutaliser, frapper, meurtrir, mutiler les
contestataires qui ne font que porter de justes revendications au
service du progrès social pour toutes et tous.
Il instaure une guerre de position : celle des riches contre les
pauvres. Elle est sans merci et renie les principes mêmes de notre
démocratie, de ses valeurs issues des Lumières et du Droit
international.
Son « Nouveau Monde » qu’il représente incarne l’inverse des valeurs
que les manifestant.e.s portent depuis des semaines : Liberté, Egalité,
Fraternité, Solidarité et Justice. Son « nouveau monde » symbolise les
valeurs de haine, d’injustice, d’arbitraire, d’autoritarisme,
d’avidité, d’arrogance, de brutalité, de reniement des principes
constitutionnels de La République Française et ceux des Droits de
l’Homme.
Dans de très nombreuses villes, ce week-end, les préfets ont empêché
les personnes d’exercer leur droit de manifester via des arrestations
abusives, des violences avec ou sans armes, des répressions. Les
libertés syndicales sont, elles aussi, bafouées trop régulièrement et
la criminalisation de l’action syndicale est inacceptable !
Nous pensons particulièrement à notre Camarade de Nice, encore
hospitalisée dans un état grave, blessée suite à une charge policière
et à tous les autres, comme à Marseille qui, engagés dans la lutte pour
plus de justice sociale, ont été blessés, mutilés, malmenés ou arrêtés
sans commettre aucun délit.
Les propos proférés par Macron à l’encontre de notre Camarade de Nice
sont au-delà de la provocation moraliste. Ils sont abjects. Ils
avilissent et fragilisent notre Démocratie et ses valeurs. Aussi, il
aurait été « sage » qu’il se taise. Il serait très « sage » encore de
répondre politiquement aux revendications des manifestant.e.s :
augmentation généralisée des salaires avec le Smic porté immédiatement
à 1800 euros brut ainsi qu’une réforme fiscale au service de la justice
sociale et l’accès universel aux services publics.
L’irresponsabilité n’est en aucun cas du côté de celles et ceux qui
luttent pour le progrès social et le respect des valeurs humanistes
assurant l’égalité des droits pour toutes et tous. Le combat continue
pour garantir les valeurs d’égalité, de liberté, de fraternité, de
solidarité, de justice !
La CGT est engagée aux côtés de celles et de ceux qui luttent pour
faire cesser les politiques liberticides et antisociales. Elle combat
et combattra pour plus de justice, quelle qu’elle soit !
Dès aujourd’hui, la CGT prend l’engagement de travailler à l’unité des
forces progressistes pour les libertés et contre toutes les dérives
autoritaires.
Montreuil, le 25 mars 2019