Avec
de nouveaux programmes rendus, selon ses dires, plus lisibles et
recentrés sur les fondamentaux, X. Darcos, suivant en cela
les
propos du Président de la République, se propose
de «
remettre de l’école dans l’Ecole
».
A croire que
jusqu’à présent les enseignants du
primaire passaient
leur temps et celui de leurs élèves à
toute
autre chose.
Certes, l’école est perfectible –la CGT
n’a d’ailleurs jamais cessé de
revendiquer que son
organisation et son fonctionnement aillent au bout d’une
démocratisation qui reste à gagner afin
d’assurer la
réussite de tous – mais encore faudrait-il
s’attaquer à
l’ensemble des causes, sociales et scolaires, des
difficultés
qui plombent la scolarité de trop de jeunes !
Ces nouveaux
programmes ne répondent pas à cette ambition.
Mis
en place selon un calendrier précipité qui
compliquera
encore le travail des maîtres, ils se fixent comme
référence
le socle commun des connaissances et des compétences,
à
la conception réductrice. Dans un contexte de
déclarations
ministérielles et présidentielles valorisant la
seule
culture du résultat, les évaluations
proposées
en CE1 et CM2 semblent davantage destinées à
répondre
aux comparaisons internationales qu’à poser des
diagnostics
permettant aux enseignants de remédier aux
problèmes.
La décision de rendre publics ces résultats,
école
par école, porte le risque d’une mise en
concurrence entre
elles.
En contradiction avec une organisation de la scolarité
par cycles, dont l’application est toujours remise
à plus
tard, les programmes annualisent les objectifs à atteindre
et
découpent les enseignements, tournant ainsi le dos
à
une approche transversale qui donne du sens aux savoirs.
Proclamer
la nécessité du « lire,
écrire, compter »,
c’est laisser croire que ce n’est pas
l’objet de l’école
aujourd’hui. Limiter les acquisitions à cela,
c’est
renvoyer implicitement à un « âge
d’or »
qui, dès la fin de l’école primaire,
excluait de
toute poursuite d’études de nombreux jeunes des
milieux
populaires.
Le plus beau fleuron de ce retour en arrière
est illustré par la future « instruction
» - et
non plus « éducation », la nuance est de
taille !
- civique et surtout morale.
Le ministre décide qu’il
faut consacrer plus de temps à l’enseignement du
français
et des mathématiques, ajoute une heure
d’éducation
physique et prévoit l’enseignement de
l’histoire et l’art,
mais il se garde bien d’indiquer comment il compte faire
entrer
l’ensemble dans une durée hebdomadaire
d’enseignement
réduite de 2 heures à partir de la
rentrée…
sinon à réduire d’autres enseignements
(histoire,
géographie, sciences…).
Le temps ainsi dégagé
sera utilisé pour les seuls élèves qui
rencontrent des difficultés dans leurs apprentissages,
allongeant leur temps de présence à
l’école,
voire leur proposant des stages pendant les vacances
scolaires…
Est-ce de cette façon qu’ils retrouveront
confiance en eux ?
Dans le même temps, les structures
spécialisées
dans la remédiation (RASED) vont se voir privées
d’une
partie de leurs moyens.
Les élèves du primaire
seront-ils ainsi mieux armés pour réussir leur
scolarité ? On peut être
réservé sur la
réponse d’autant qu’une nouvelle fois
l’insuffisance des
créations de postes, avec l’arrivée de
17 000 élèves
supplémentaires en septembre, réduira le taux
d’encadrement, pesant ainsi sur les conditions
d’étude des
enfants et de travail des personnels.
Personnels territoriaux... Notre solidarité...
ACTION DES AGENTS MUNICIPAUX de NICE (ATSEM et AGENTS D'ENTRETIEN)
Mercredi 27 février un rassemblement d'employées municipales, s'est déroulé à l'hôtel de ville pour y déposer une lettre-pétition à l'attention du maire de Nice. C'est madame BAUS qui a reçu la cinquantaine de salariées qui s'étaient déplacées. accompagnée de Monsieur Chalvet, directeur des services Education. Des représentants de la CGT - services publics territoriaux étaient présents, en accord avec les personnels, à l'initiative de ce mouvement parti "de la base" après la campagne de pétition qui avait été entamée il y a plusieur mois.
Une représentante de la CGT-Educ'action est venue soutenir l'action des manifestantes.
En effet les personnels territoriaux des écoles sont de plus en plus malmenées par la municipalité : la réduction de la semaine de classe à quatre jours a pour elles des conséquences très dures : carrément le doublement des jours de récupération : de douze jours jusqu'ici elles vont passer à 24. Or depuis des années une des revendications des ATSEM est restée lettre morte : celle d'intégrer la pause-repas dans le temps de travail (normalement 6 heures de travail donnent droit à 20 minutes de pause or elles font 10 heures). Si ce temps de pause était comptabilisé dans le temps de travail cela permettrait de réduire le nombre de journées à récupérer. La fatigabilité des tâches qui leur sont demandées et augmentées de jour en jour, les non remplacements qui sont la règle générale, les responsabilités qui leur sont de plus en plus confiées, la précarité de l’emploi, légitiment largement ces revendications que nous ne pouvons que soutenir
Carte scolaire 2° degré ça craque... Ministère en galère, enseignant-e-s en colère...Calendrier du Sden-Cgt Educ'Action: